Couleur liturgique : vert
Évangile selon saint Luc 6, 39-45
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. »
190303 Lc 6, 39-45 Vous brillez comme des astres dans l’univers en tenant ferme la parole de vie.mp3 |
Seigneur, je viens aujourd’hui me mettre en ta présence, me mettre à l’écoute de ta Parole, pour que ta Parole agisse en moi et fasse son œuvre.
Je t’offre ce moment de prière pour toutes les personnes dans l’Église et dans le monde qui ont besoin de réconfort, de ta grâce, de ta lumière.
Ouvre tout mon être, Seigneur, à l’intelligence des Écritures et dilate mon cœur pour recevoir les dons de ton amour.
1. Cet Évangile que tu nous proposes aujourd’hui nous invite à la conversion, une conversion qui est profondément personnelle, dans le sens où c’est moi que Dieu appelle à convertir. Ce n’est pas à moi de « réclamer » ou « d’exiger » la conversion des autres. C’est moi qui suis aveugle, c’est moi qui ai une poutre dans l’œil ; c’est à moi que Dieu demande si mon arbre porte du fruit et quels bons fruits.
2. « Car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. »
Dieu m’invite à être attentive à mes paroles, mes commentaires, mes réactions pour convertir mon cœur.
La première lecture d’aujourd’hui de Ben Sira le Sage éclaire les mêmes idées, le même désir de Dieu : « Quand on secoue le tamis, il reste les déchets ; de même, les petits côtés d’un homme apparaissent dans ses propos. » Et encore : « Le four éprouve les vases du potier ; on juge l’homme en le faisant parler. » Et il unit aussi l’idée des fruits avec ce qui sort de notre bouche : « C’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre ; ainsi la parole fait connaître les sentiments. »
Seigneur, scrute toi-même mes paroles, mes commentaires, mes sentiments. Illumine-les en moi. Convertis mon cœur !
3. La deuxième lecture nous parle de ce qui est impérissable. « Quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable (…) » Ce qui est impérissable c’est lorsque mon cœur se laisse emplir de l’amour de Dieu, des sentiments de Dieu envers les circonstances, envers les autres, envers moi-même. C’est l’amour de Dieu qu’il y a dans nos cœurs qui est impérissable. C’est l’amour de Dieu qui transforme petit à petit, patiemment, nos paroles, nos sentiments, nos jugements, nos impatiences, nos contrariétés.
« Soyez fermes, soyez inébranlables, prenez part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur. » Cette œuvre, c’est la conversion qu’il est en train de réaliser peu à peu, jour après jour, en mon cœur. « Vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue. »
Seigneur, tu as illuminé ma conscience, tu as scruté par ton Esprit Saint mes jugements, mes ressentiments, mes faux raisonnements. Accorde-moi par ton même Esprit de me laisser transformer et de laisser dominer en mon cœur l’amour. C’est toi qui opères ma conversion, j’ai confiance en toi et je t’aime.
Je serai plus présent à l’amour de Dieu en mon cœur qu’à toutes mes pensées et sentiments négatifs.