Couleur liturgique : vert
Évangile selon saint Jean 2, 1-11
En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
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Envoie ta lumière et ta vérité : qu'elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu'en ta demeure. J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu ! (Psaume 42)
Apprends-moi, Seigneur, la confiance en l’intercession de Marie.
1. Sous le signe d’une alliance mystérieuse, ce jour d’Évangile donne sens à l’histoire inachevée de l’alliance de Dieu avec les hommes. Là où le vin vient à manquer, Dieu lui-même intervient sur l’intercession de Marie, la mère de Jésus qui, « pour la cause de Sion », ne se tait pas.
Représentant les « désolations » des hommes, Marie introduit les serviteurs de la maison nuptiale aux indications du véritable époux, Jésus : « F aites ce qu’il vous dira ». N’entend-on pas ici une invitation à ratifier la charte de l’Alliance : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique » ? (Ex 24, 7)
2. Avec le miracle du vin, nous assistons à une véritable « transsubstantiation ». Le vin n’est-il pas le fruit d’un processus de transformation du fruit mûr de la vigne, broyé sous la presse, macéré dans des tonneaux, pour devenir alcoolique, comme investi de cette nouvelle nature « spiritueuse » ?
La matière qui doit servir à l’institution de l’Eucharistie est amenée par anticipation, sur la simple parole et le bon vouloir de Jésus. Alors que « son heure n’est pas encore venue », Jésus inclut son geste dans sa glorification future, sa Pâque : tout comme l’Eucharistie constitue l’Église, c’est l’Église qui produit l’Eucharistie.
3. « Tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
L’époux de Cana se rend compte de l’origine mystérieuse de ce vin qu’il n’avait jamais goûté auparavant. Cette finesse œnologique renvoie le lecteur à sa propre finesse spirituelle dont l’âme devrait se revêtir au moment de communier.
La communion eucharistique est-elle pour moi un acte ordinaire qui s’inscrit dans l’activité cultuelle des hommes ? Cette question est très sérieuse et grave, car la communion nous engage comme un signe de cohérence de vie avec l’amour de Dieu : est-ce que je me fais offrande avec Jésus offrande ?
Tu as signé le début de ton ministère public, ô Jésus, par le don en abondance de vin, fruit de la vigne et du travail des hommes, dans une création renouvelée. Grâces soient rendues à Dieu le Père dans l’Esprit Saint. En mon âme, ô Jésus, je veux t’offrir un sanctuaire où ton corps eucharistique peut me transformer en toi et l’Esprit reposer en moi pour devenir pierre vivante de ton Église. Amen.
Vivre la célébration eucharistique avec une ferveur et un recueillement particuliers.