Couleur liturgique: vert
Évangile selon St Marc 9, 41-50
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Chacun sera salé au feu. C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »
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Dans son message du Carême, le Saint-Père nous invitait à nous tenir sur nos gardes face aux faux prophètes « qui sont comme des charmeurs de serpents qui utilisent les émotions humaines et qui trompent beaucoup de personnes presqu’au point d’éteindre dans les cœurs la charité qui est le centre de tout l’Évangile. »
Seigneur, accorde-moi la grâce de voir qu’autour de nous les actes de charité sont nombreux et qu’ils échappent souvent à notre attention. Tu nous voudrais ouverts aux besoins de nos contemporains parfois privés, au quotidien, d’affection, de respect, d’échanges amicaux et autres besoins indispensables. Tu sais que les temps que nous traversons ne nous permettent pas facilement de sortir de notre égoïsme. Seigneur, de grâce, ouvre mes yeux, mes mains, mon cœur pour exercer la charité envers eux.
1. « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi (…) »
Dans son message de Carême 2018, le pape François nous rappelait une phrase de ton enseignement rapporté par saint Matthieu au chapitre 24 de son Évangile : « À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira. » Et il nous rappelait que « face à des évènements douloureux, certains faux prophètes tromperont beaucoup de personnes, presqu’au point d’éteindre dans les cœurs la charité qui est le centre de tout l’Évangile » faisant peut-être allusion à diverses fausses informations divulguées par la presse orale ou écrite, décrivant des situations où le vrai et le faux, le bien et le mal, la sagesse et la résistance au mal sans violence, sont exposés sans discernement pouvant provoquer différents scandales. Le pape concluait en appelant chacun de nous à discerner dans son cœur.
2. « Et si ta main est pour toi une occasion de chute (…) »
La main, le pied, l’œil et même les paroles sont des moyens pour communiquer entre nous, mais s’ils perdent leur orientation première de faire grandir à l’image de Dieu, ils deviendront des pièges pour nous-mêmes et pour les autres. C’est pourquoi : « Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds » nous précises-tu dans ton enseignement.
Dans son message, le pape rappelle que le chrétien doit être le sel de la terre et ne pas s’affadir, sinon « Avec quoi donnerons-nous de la saveur à la vie ? Comment faire pour que le sel ne perde pas sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous. Oui, le sel donne de la saveur aux choses, mais d’où vient la saveur de notre sel ? C’est la certitude de la foi, de l’espérance et de la charité ! Cette certitude est là pour être communiquée, reçue et retransmise aux générations suivantes : le sel que nous avons reçu est fait pour être donné, il est fait pour donner de la saveur, pour être offert ; autrement il devient insipide et ne sert pas. »
Seigneur, au cours de ce temps de Carême, tu m’as permis de méditer sur ce qu’est « la vie après la mort », tu m’as parlé de l’âme des défunts. Seigneur, ce sont nos frères et, au même titre que les vivants, ils font toujours partie de ton corps mystique. Leur âme est là jusqu’au jugement dernier et elles sont soif. Elles sont soif de nos prières, de nos sacrifices, soif de nous voir offrir avec le prêtre, le saint Sacrifice de la messe au cours duquel elles seront unies à chacun de ceux qui reçoivent ta vie divine par la communion à ton corps. Faisant partie de ce corps mystique dont tu es la tête tandis que nous, chacun à notre place, devenons co-rédempteurs avec toi.
Merci, Seigneur, parce qu’alors, participant à cette Rédemption, je peux dire ce que saint Paul écrivait aux Colossiens : « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. » (Col 1, 24) et j’ouvre la porte de l’espérance à ces âmes que le monde oublie facilement.
Seigneur, je te remercie pour cette invitation : tu sais que je n’en suis pas digne, mais, de grâce, ne permets pas que je m’en sente dispensé.
Offrir ma participation à la messe pour les âmes de mes frères du purgatoire.