Connaître Dieu comme Père, Fils et Saint-Esprit

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 1, 29-34

Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

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Apprends-moi à prier, Seigneur, à reconnaître ta présence. Tout ce que je vis est appelé à devenir une prière, une rencontre avec toi. Pendant ce temps de méditation, je viens prendre ma vie et en faire une prière : tout ce que j’ai reçu de toi je viens le remettre entre tes mains.

Connaître Dieu comme Père, Fils et Saint-Esprit.

1. Saint Jean-Baptiste est le précurseur, celui qui annonce la venue du Messie.

Dans cet Évangile nous sommes au cœur de sa mission, il montre Jésus et dit : « Voici l’Agneau de Dieu (…) » Dans la nuit où Dieu frappa tous les premiers-nés d’Égypte, il épargna ceux des Hébreux. Depuis, les Hébreux offraient en sacrifice à Dieu les premiers-nés de leurs troupeaux et ils rachetaient leurs aînés en offrant en sacrifice des animaux. Ce culte signifiait leur appartenance à Dieu et la priorité de Dieu. Cela voulait dire : « nous ne sommes pas comme les Egyptiens, nous reconnaissons que Dieu est le Créateur et le Maître de sa création, nous reconnaissons que nous aussi nous venons de lui et que nous lui appartenons ». C’était une sorte de thérapie du péché originel par lequel l’homme dit à Dieu qu’il ne lui appartient pas, qu’il veut être indépendant de toute autorité et décider lui-même de ce qui est bien et de ce qui est mal.

2. Jésus est l’Agneau de Dieu.

Il est celui qui s’offre totalement au Père en reconnaissant que le Père est tout pour lui, qu’il est plus que sa propre vie. Jésus réalise cette offrande de soi au Père en acceptant de souffrir les conséquences du rejet de Dieu : la solitude profonde de l’homme, sa souffrance, sa mort. En entrant dans les conséquences du péché, Jésus les sanctifie : Dieu y est passé. Désormais lorsque nous souffrons, et même dans la mort, nous pouvons trouver Dieu qui est passé par là. Ce qui était la conséquence de notre rejet de Dieu est devenu l’occasion de le retrouver en nous unissant à Jésus et en devenant fils de Dieu en Jésus-Christ, en nous abandonnant au Père avec lui.

3. Dans cet Évangile saint Jean-Baptiste ne nous présente pas seulement le Christ, mais toute la Trinité.

L’Esprit Saint : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel » et le Père : « Celui qui m’a envoyé baptiser m’a dit … ». L’Esprit Saint est présenté comme celui qui fait le lien entre le Père et le Fils, il est cette colombe qui descend du ciel et se pose sur Jésus. Le Père est celui qui « envoie » Jean-Baptiste. Les trois personnes nous sont donc présentées : tout d’abord Jésus, le Fils, qui nous sauve en nous permettant de nous associer à son être « fils de Dieu », à l’abandon total au Père dans l’amour. Ensuite l’Esprit Saint, qui est l’amour du Fils vers le Père et du Père vers le Fils, qui vient habiter en nous. Finalement le Père qui nous a envoyés et vers qui nous retournons, par Jésus-Christ et dans l’Esprit Saint.

Merci, Seigneur, pour le don de la foi. Merci car la foi en toi non seulement me donne l’espérance merveilleuse de vivre un jour avec toi au ciel, mais dès ici-bas elle embellit ma vie. Plus je vis en toi et plus mes amitiés sont belles, mes joies sont plus joyeuses, la création m’émerveille, le service me réalise, et même les souffrances prennent un sens. Apprends-moi à vivre comme un enfant de Dieu.

Prendre un temps pour prier la Trinité, par exemple en méditant simplement la formule « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » par laquelle j’ai été baptisé et que si souvent je répète.

Frère Melchior Poisson, LC